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    Des ateliers pour répondre à la curiosité naturelle des enfants !

     

    Un ensemble de récits, qui tour à tour, abordent l’histoire de l’Univers, de la Terre, et de l’apparition de la Vie à travers des expériences physiques et sensorielles.

    Ces ateliers sont destinés aux enfants de 6 à 12 ans et encadrés par Caroline Paré-Madiot, éducatrice Montessori.

    Ateliers scientifques

     

    Le programme :

    > mardi 18 avril "la fabuleuse histoire de l'Univers"

    > mercredi 19 avril "la fabuleuse histoire de la Terre"

    > jeudi 20 avril "la fabuleuse histoire de la Vie"

    Horaires : de 15h00 à 17h00

     

    Sur réservation - 20€ / l'atelier ou 48€ / la carte de 3 ateliers

    (informations dans le menu "ateliers scientifiques")
     

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    En bref:

    + un lieu défini: la salle des 6-9.

    + un espace temps défini: tous les jours de 15h30 à 16h30.

    + pour discuter de cœur à cœur des conflits qui, pour le moment, ne trouvent pas de solution.

    + afin de créer une ambiance sécure au sein de la communauté scolaire

    + afin d’expérimenter et d'approfondir l'art d'être en relation.  

     L'objectif du CR est de prendre du temps pour prendre soin les uns des autres, de prendre soin des relations.  

    Les blessures des uns et des autres sont entendues, respectées et accueillies.

    Chacun vit des émotions différentes et pose des actes pour de multiples raisons, qui ne sont ni simples ni bêtes. Le monde intérieur de chaque enfant est riche, vivant et sensible. C'est un moment privilégié pour découvrir le monde de l'autre sans jugement. Et aussi pour découvrir son propre monde intérieur, apprendre à mieux se connaitre (ses réactions, ses automatismes, ses préjugés, ses difficultés, etc.) 

      Au conseil de résolution, il s'agit de: 

    - s'asseoir ensemble

    Pour celui qui parle:

    - apprendre à contacter puis exprimer son vécu, ses émotions (peur, déception, tristesse, désespoir, agacement, etc. ). 

    - prendre le risque de les exprimer aux autres personnes (qui parfois manquent de délicatesse) 

    - accepter ses émotions pour pouvoir les traverser.

    Pour ceux qui écoutent: 

    - apprendre à écouter l'autre, sans se faire violence à soi-même, en trouvant la juste distance entre soi et l'autre.

    - mieux connaitre l'autre, son vécu, son fonctionnement, ses difficultés.

    - développer son empathie. 

    Tour à tour chacun est libre de s'exprimer. Petit à petit les besoins émergent. De quoi j'ai besoin? De quoi tu as besoin? De respect? De confiance? D'espace? De liberté? D'écoute? D'organisation? De reconnaissance?  

    Après s'être exprimé, avoir évacué les émotions difficiles, avoir été reconnu dans ces souffrances, avoir identifiés les besoins et les stratégies, avoir fait de la place à l'autre, les enfants sont en capacité de se centrer sur les solutions. 

    Comment réajuster la relation? Trouver un équilibre qui convienne aux 2 parties? Tous les enfants présents peuvent proposer des idées. L'intelligence collective permet d'enrichir les échanges, d'inventer des solutions créatives. Les enfants y enrichissent également leur vocabulaire, leur syntaxe, leur expression, cherchant toujours plus précisément à décrire un ressenti, une action, un concept et à se faire comprendre des autres.

    Tout au long du processus, nous utilisons les techniques suivantes:

    - Distribution de la parole: liste de parole par ordre chronologique + bâton de parole,

    - Reformulation,

    - Accusé-réception du message, 

    - Message "je" .  

    Ces techniques assurent aux enfants la certitude d'avoir la parole et de pouvoir s'exprimer. Grâce à l'assurance d'être entendu, l'enfant peut faire de la place en lui pour se mettre à l'écoute de l'autre. 

    Apprendre à écouter la parole de l'autre qui dit l'opposé est un apprentissage difficile. 

    L'enfant a peur de voir son avis réduit à néant, remisé au placard comme une vieille chaussette. Chaque enfant a sa vérité, a le droit de l'avoir et de l'exprimer. C'est la construction de son identité, de sa personnalité riche et sensible. C'est également l'apprentissage par l'expérience de leurs différences, de la construction du respect de l'autre sans se nier soi-même.  C'est enfin apprendre à construire un terrain de paix ou chacun se sente pris en compte dans notre cadre défini.

     

    Nos inspirations

    Maria Montessori !

    La discipline positive (Jane Nelsen)

    La CNV : la communication non violente, Marshall Rosenberg.

    La méthode ESPERE de Jacques Salomé : la relation

    L'Approche Centrée sur la Personne de Carl Rogers: l'écoute active. 

     

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    Prochaines dates pendant les vacances de Pâques !

     

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  • Qu'est-ce que les médiations?

     

    Les médiations sont des discussions. 

     

    Genèse:

    Les enfants, dès qu'il sont + de un, soit dès qu'ils sont deux, sont en relation. Les relations sont parfois simples et sans heurt. Parfois pas. Souvent pas! 

    Et parfois c'est l'engrenage. Souvent! 

    Le ton monte, celui qui est le plus populaire a plus de poids et impose son choix. Ceux qui tiennent à conserver leur place dans le groupe ne se rebiffent pas trop. Les plus téméraires ou les plus rebelles refusent l'injustice et montrent leurs mécontentements. 

    Il y a un nombre infini de combinaisons comme celle ci possible.

    Les enjeux sont importants pour les enfants, dans les relations qu'ils vivent avec les autres. Pour nous adulte, ça peut nous sembler futile ou puérile. Mais pour nos enfants, c'est de leur personnalité, de leurs tripes qu'il s'agit. 

    Le plus rapide et le simple pour  nous les adultes, c'est de prendre rapidement connaissance des faits, de porter un jugement et de statuer. L'enfant qui a la chance de voir son avis cautionné par l'adulte est satisfait. L'autre est  au mieux déçu, mais le plus souvent se sent victime d'une injustice, accumule une blessure de plus, une rancœur de plus, ferme son cœur un peu plus et consolide sa carapace. 

    Pour conclure cette introduction, les enfants s'habituent à cet arbitre arbitraire. Ils en deviennent dépendant. Et quand l'adulte arbitre arbitraire n'est plus, ils le réclament.

    Les enfants m'ont fait un cour d'une heure l'année dernière sur comment l'adulte doit faire pour les "aider". Voici en quatre mots ce qu'ils m'ont demandé de faire : « crier, nous faire peur ». Ils m'ont ensuite expliqué plus en détail : quand je juge que c'est l'un qui a tort, je dois alors le menacer sans lui dire ce qu'il risque, pour augmenter la peur. Plus il aura peur plus il aura envie de se maîtriser et de ne pas recommencer. S'il recommence, je le punis alors sévèrement et je dois lui dire que la prochaine fois ce sera pire.

    Qu'y a -t'il d'éducatif dans cette méthode de gestion de conflits ? Que proposer d'autre ?

     

    Une alternative

    Les médiations sont une alternative. Il s'agit de mettre l'enfant au cœur de son problème, de lui apprendre petit à petit les méthodes pour régler ses conflits dans le respect de lui même et de l'autre. 

    L'adulte n'a pas la solution. Les enfants sont les créateurs de leurs solutions, uniques et adaptées à leurs particularités. 

    Dès lors qu'un enfant en ressent le besoin il peut en faire part à l'adulte. De la même manière, l'adulte s'il en ressent le besoin peut solliciter une médiation. 

     

    Les médiations

    Pour expliquer de quoi il s'agit précisément, voici un exemple.

    Dans cet exemple les prénoms sont inventés, mais la situation est réelle. 

    Peter, 7 ans - Sarah 6 ans. 

    Peter vient me voir pour me dire que Sarah l'a mordu dans le dos. Il pleure et me sollicite. Visiblement il aimerait que je gronde sévèrement Sarah. 

    Sarah a clairement fait preuve de violence physique, c'est inacceptable. Je peux choisir la méthode de l'adulte juge arbitre arbitraire: punir Sarah. 

    Au lieu de cela je propose je commence par m'accroupir et accueillir les émotions de Peter ainsi que sa douleur. Je l'invite par mes mots à se centrer dans nu premier temps sur sa douleur physique, saine et utile. A l'accueillir et à attendre que ça passe. Je l'assure également qu'une fois qu'il aura pris soin de sa douleur, nous prendrons soin de ses émotions de colère et de son besoin de justice (pour peut qu'il s'agisse de cela pour lui...ça a l'air de correspondre à ce qu'il souhaite). 

    Une fois les pleurs traversés, il exprime qu'il veut faire une médiation avec toutes les filles du groupe. Bon. La chose n'est pas aisée. Aucune n'a envie de venir, évidement. 

    Sarah nous tourne autour avec la tête baissée. Visiblement elle a peur. elle attend mon jugement. 

    Je l'invite à venir s'asseoir pour discuter. Elle refuse. Je négocie. Je lui explique que je l'aime tout autant que Peter. Que son comportement n'est pas acceptable mais que ce n'est pas elle, son cœur est bien plus grand. J'essaie de la rassurer autant que je peux, et puis elle fini par accepter de discuter avec nous. 

    J'improvise un bâton de parole, une branchette. Nous nous asseyons à même le sol, il est sec et presque propre, ça fera notre affaire. 

    Par chance, Peter est encore là. Je lui avais demandé plusieurs fois de rester assis et d'attendre que je convainque Sarah de venir. Peter avait tenté auparavant à plusieurs reprises d'aller chercher les autres filles, en leur criant dessus et les tirant... résultat peu concluant. 

    Aussi, nous voilà assis tous les 3 pour discuter. 

    L'enfant qui m'a sollicité le premier parle le premier, après ce sera au tour de Sarah. Ainsi de suite. 

     

    Précisions techniques

    Les règles des médiations sont :

    - d'écouter l'autre, 

    - de ne pas lui couper la parole (exercice très très difficile), 

    - de lever la main pour manifester son désir de s'exprimer. 

    (ça ressemble un peu aux conseils de résolution, en moins formel, sans horaires ni lieu défini. Les médiations sont de l'utilisation instantanée, c'est du live! ) 

    Les difficultés sont multiples, le challenge est grand: 

    - le conflit est tout chaud. Les émotions sont là, l'expression est vivante. 

    - le dialogue en mode "ping-pong*" est un risque très élevé à ce stade de la discussion. (* concept utilisé en CNV, chacun débite ses arguments et rebondir pour justifier, défendre son point de vue) .

    - il s'agit pour l'adulte de faire "descendre" les échanges sur le plan des émotions et des besoins. 

     Il s'agit d'assurer que chacun à sa Vérité, que personne ne peut la nier, que l'adulte les apprécient tous les deux autant pour leur grand cœur (c'est un peu raccourci comme explication). Qu'ils sont différents et que c'est leur richesse. Et que nous avons a cœur, ici, de vivre bien avec nos différences. 

    - bref, une fois que chaque enfant se sent sécurisé dans son vécu et dans son devenir, ils arrivent petit à petit à rencontrer l'autre: l'écouter, le comprendre, faire preuve d'empathie. 

    - comprendre la stratégie de l'un et le besoin de l'autre,

    - avancer vers des solutions: comment satisfaire les deux du mieux possible

    Retour à Pater et Sarah

    Je reviens à Peter et Sarah, ils parviennent petit à petit à se sentir en sécurité dans le dialogue, et à s'ouvrir de cœur à cœur. 

    Sarah explique qui si elle a mordu Peter, c'est qu'elle se sent envahit, harceler par lui. Elle lui explique que depuis une semaine, tous les matins il vient lui montrer ses chaussures (qu'il adore). Qu'il lui demande 20 fois par jour de jouer avec elle à Cars alors qu'elle n'en a pas envie. Elle s'est sentie à bout, impuissante à réajuster la situation avec des mots. Son besoin de distance était tellement important et vitale qu'elle est passée à l'action, elle l'a mordu. Je sens à sa voix qu'elle se sent fautive, coupable, elle est recroquevillée sur elle et n'ose pas me regarder. 

    Il n'y a aucun doute, elle connaît le cadre et a peur de la sanction. 

    Pendant qu'elle exprime tout cela, Peter tente de lui couper la parole plusieurs fois. La vérité de Sarah est très dur à entendre pour lui. 

    A son tour, il exprime des choses profondes: il aime énormément ses chaussures et a tellement envie de le lui monter. Il n'entend pas du tout le besoin de Sarah pour le moment. Il a envie de jouer avec elle a Cars. Point bar. 

    Sarah l'entend. Elle avance des propositions: elle serait d'accord pour qu'il lui montre ses chaussures une fois par semaine. Elle accepterait de partager sa joie et son enthousiasme. 

    Peter n'en démord (!) pas. C'est niet. ça sera tous les jours. 

    Je lève la main pour manifester mon souhait de prendre la parole. 

    A mon tour, j'exprime l'importance de respecter l'autre dans notre école. En substance: que sa liberté s'arrête là où commence celle de l'autre. Que Sarah a envie de partager avec lui sa joie et son enthousiasme à hauteur de ce qui est juste pour elle. Qu'il ne peut pas lui imposer quelque chose qu'elle ne veut pas. 

    Peter refuse. Cette étape est vraiment un cap difficile à passer pour lui, peut-être que cela prendra l'année. 

    Le bâton de parole improvisé continue de tourner. Peter semble apaisé. Sarah aussi bien qu'ils n'aient pas trouver de compromis. Ils se sont parlés. Il se connaissent encore un peu mieux. Peter demande à Sarah des excuses pour l'avoir mordu. Sarah accepte et lui présente ses excuses, qu'il accepte. Ils décident d'un commun accord d'arrêter la médiation. Je reprends le bâton et repose le cadre: il est interdit de mordre, il est également interdit d'harceler. Ils repartent tous les deux sereins et en paix. 

    Conclusion

    Animer une médiation est un exercice délicat.

    Porter un jugement, mettre dans une case (méchant, gentil, etc.) est tellement encrée, automatique, qu'il est nécessaire d'être constamment vigilant pour ne pas utiliser ces méthodes. 

    Se rappeler constamment que c'est notre humanité commune qu'il s'agit de faire remonter à la surface, au dessus des conflits. 

    Avoir la confiance qu'il existe 10 solutions pour un même problème, bien que parfois, les situations nous semblent de tels labyrinthes que nous désespérons d'en faire émerger une seule. 

    L'apprentissage que l'autre est différent est essentiel. Le dire est une chose, le vivre et l'expérimenter en est une autre. 

    Un enfant assit sur une chaise à écouter un savoir descendant "sait" que les êtres humains sont différents et que tous ont droit au respect. 

    Un enfant qui vit au sein d'un groupe plusieurs heures par jour, expérimente la différence de l'autre (l'autre n'a pas les mêmes envies que moi, il n'a pas envie de s'extasier devant mes chaussures tous les jours). Et un jour il arrivera à bien vivre cette différence d'envies... Bonne route Peter! 

     

     

    Marcelline C. , Sept 2016

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